Autisme et emploi : Andros montre l’exemple dans son entreprise d’Eure-et-Loir

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L’émission 7 à 8 diffusée la 5 février sur la chaine TF1 présentait une expérience réussie d’intégration de personnes autistes en entreprise.

 

 

 

Sous l’impulsion de son directeur général Jean-François Dufresne, l’entreprise Andros a testé un nouveau dispositif lui permettant d’accueillir à temps partiel sept travailleurs autistes. Jean-François Dufresne est lui même concerné par la thématique de l’autisme puisque son fils Luc est une personne autiste. Il crée en 2001 l’association Apprendre Autrement qui accompagne un petit groupe d’enfants et adolescents autistes. Il  rejoint le groupe Andros en 2006 et crée en 2015 l’association Vivre et Travailler Autrement dont il est président.

Le dispositif qu’il met en place permet à des personnes considérées comme autistes « sévères » , c’est à dire peu autonomes dans les actes de vie quotidienne et avec une déficience intellectuelle importante, d’occuper un CDI à mi-temps après 6 mois de période d’essai et d’intégration. En France sur la totalité de la population autiste, seul 2 % ont un emploi et les entreprises peinent à reconnaitre les compétences professionnelles des personnes autistes en entreprise.

 

 

 

Au sein de la société Novandie, filiale du groupe Andros, les travailleurs occupent des emplois précédemment attribués à des personnes non autistes. Ils sont accompagnés par une éducatrice qui reste avec eux tout au long de la journée de travail et les aide à se repérer et à séquencer les tâches qu’ils doivent accomplir. Des aides visuelles sous forme imagées ou de code couleur sont également mises en place  pour les salariés autistes. Les aménagements de travail pour l’ensemble de ces salariés ont seulement couté 7000 Euros et ont permis à ces personnes reconnues invalides à 100 % d’accéder à un emploi ainsi qu’à la reconnaissance de leurs compétences.

Pour accompagner ces adultes en dehors du travail le corps de ferme du château d’Auneau a été entièrement rénové par la fondation d’Andros pour devenir « La maison du Parc », un lieu de vie qui permet un pas de plus vers l’autonomie au travers de l’apprentissage des gestes de tous les jours.

Si les médias mettent souvent en avant les histoires de vie des personnes autistes sans déficience intellectuelle et leurs prouesses parfois extraordinaires (comme les calculateurs de génie ou les personnes qui maitrisent plusieurs langues), la société peine à reconnaitre les qualifications des personnes autistes lorsque l’autisme est plus visible et est appelé « autisme sévère » ou avec « retard mental profond »

Dans une société qui a tendance a écarter les talents différents et à éloigner de l’emploi les personnes en situation de handicap, l’exemple de l’entreprise Andros montre que d’autres alternatives sont possibles. Il est important de noter qu’économiquement l’accompagnement de ces personnes autistes avec le dispositif proposé est beaucoup moins couteux que leur éloignement total du marché de l’emploi initialement prononcé par les pouvoirs publics.

Vous trouverez ce reportage disponible ici

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